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Business de la beauté en Afrique : impact du coronavirus

Business de la beauté en Afrique : impact du coronavirus

Depuis plusieurs mois, le coronavirus fait ravage dans le monde du point de vue sanitaire mais aussi économique. Bien sûr, cela n’épargne pas le continent africain. A Dakar, Abidjan et Douala, la rédaction a interrogé des chefs d’entreprises de sites e-commerces beauté, des créateurs de marques de cosmétiques, des salons de coiffure et des esthéticiennes pour connaître l’impact du Coronavirus sur leur business. Les résultats ne sont pas fameux et leur inquiétude est grande.

 

 

Des événements annulés

Cela a commencé par l’annulation des événements autour de la santé, de la beauté et des cosmétiques en Afrique et dans le reste du monde. En effet, des salons de la beauté et des journées d’expositions qui devraient se tenir entre mars et avril à Dakar, Douala, Yaoundé et Abidjan ont été reportés à des dates ultérieures. Des rencontres internationales qui devraient accueillir des Africains, professionnels de la santé et beauté, ont également été annulées.

 

 

Stand Groupe Pharma - 66 m² - Salon Pharmagora - Stand 2B

 

 

En effet, la pharmagora, censée accueillir une forte délégation sénégalaise de (para) pharmaciens et qui était initialement prévue les 14 et 15 mars a été repoussée aux 27 et 28 juin. Le plus grand salon de la beauté au monde, Cosmoprof de Bologne en Italie, n’a pas non plus été épargné du report de date. Initialement prévu du 12 au 16 mars, il aura finalement lieu en 2021 – si la crise sanitaire est maîtrisée entre temps.

 

 

La baisse des ventes et donc du chiffre d’affaire

Les chefs d’entreprises qui détiennent des business accueillant du monde comme les instituts de soins esthétiques, les boutiques de produits cosmétiques ou encore les salons de coiffure ont eu moins de fréquentation ces 10 derniers jours. Leurs ventes ainsi que le nombre de prestations dégringolent.

Certains ont vu leur chiffre d’affaire être divisé par 3. Selon Minielle Tall, fondatrice des salons de coiffure Elle émoi au Sénégal, c’est une situation normale,  “les gens ont moins la tête à se faire belles ou beaux et donc le business en prend forcément un coup”, indique-t-elle.

 

 

Espaces Elle émoi – LE BLOG

 

 

Par ailleurs, ce coup dur sur la baisse des ventes est plus ressenti, pour l’instant, chez les entrepreneurs sénégalais que chez leurs collègues Ivoiriens et Camerounais par exemple.

Selon Nathalie Edimo, propriétaire d’un salon de coiffure Nappy à Douala et fondatrice de la marque Bissah Cosmetics, à part l’annulation d’événements auxquels elle devait participer, le coronavirus n’a pas eu de réel impact sur son business (pour l’instant encore une fois). Que ce soit sur les ventes de ses produits ou sur la fréquentation de son salon.

 

Arrêt de services et fermeture de boutiques et espaces beauté

En effet, en Afrique francophone subsaharienne, par rapport aux pays voisins, le Sénégal semble avoir le plus de cas identifiés et confirmés par les autorités sanitaires. De ce fait, les mesures prises par l’Etat du Sénégal (fermeture des écoles, interdiction de rassemblement, confinement pour ceux qui le peuvent, …), même si elles ne sont pas encore respectées par une certaine frange de la population, ont eu des effets sur la fréquentation des salons, boutiques et instituts de beauté. 

Ainsi, ces derniers jours, on assiste à des annonces régulières de chefs d’entreprise du secteur, informant leur clientèle, sur l’arrêt total de leurs prestations ou de la fermeture de leurs espaces de beauté.

 

 

 

 

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Cher clientes, . . En raison de la propagation du Corona virus, nous vous informons que l’institut Mossane est officiellement fermé jusqu’à nouvel ordre. C’est pour assurer la sécurité du personnel et la vôtre. . . . Cependant, vous pouvez toujours commander vos produits en ligne sur la Marketplace (www.mossane.com), nos équipes feront le nécessaire pour vous livrer dans les meilleurs délais. . . . Soyez prudentes et prenez soin de vous et de vos proches. . . . Fatima Sarr Mbow, fondatrice de Mossane. . . . . . . . . . . . . . || #mossanebeautyconcept #mossanesacrecoeur3 #mossanesenegal #institutmossane #covid19 #mossaneconceptstore #marketplace #marketplacemossane ||

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Nous sommes fermés jusqu’à nouvel ordre. Protégez vous et vos proches et que Dieu nous garde 🙏

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Covid-19–Annonce

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Ceux et celles qui ont décidé de continuer le travail le font dans des conditions d’hygiène strictes et drastiques. C’est le cas des instituts de beauté que nous avons contactés tels que Body Best et Aquarev. Si le port de gants et masques étaient déjà dans leurs habitudes de travail, celui-ci est renforcé par d’autres mesures d’hygiène comme la désinfection de leurs cabines et l’appel à des professionnels de santé pour sensibiliser leur personnel. 

 

 

 

Institut de beauté et spa | Body Best & Spa
Institut de beauté et spa | Body Best & Spa

 

 

Enfin, avec la fermeture des frontières aériennes et terrestres, en Afrique comme en Europe, nombreuses sont les entreprises qui ont vu leurs commandes de matières premières, de packagings ou de produits de beauté bloquées à l’étranger. Même si cette immobilisation de leurs ressources de travail n’a pas (encore) un impact immédiat sur leurs ventes ou productions, cela peut vite devenir le cas si la propagation du coronavirus se poursuit dans les prochains jours et mois.

 

 

 

Air Sénégal : horaires modifiés entre Dakar et Paris | Air Journal

 

 

 

Des lendemains incertains

Les commandes en ligne restent une alternative pour certains services de la beauté avec des délais de livraison allongés. Dans tous les cas, les mêmes questions se posent partout et par tous : comment rebondir mais surtout et avant tout, comment faire face aux charges fixes à savoir le loyer, les factures d’eau et d’électricité dans une situation si imprévisible et dont on ne connaît pas encore l’issue finale ?

 

 

 

 

 

La propagation du coronavirus dans le monde a poussé beaucoup d’entreprises de tous les secteurs à repenser leur mode de fonctionnement. Le secteur de la beauté et cosmétique en Afrique n’y échappe pas. Les concerné.e.s réfléchissent sur la pérennité de leurs business dans pareilles situations. Quoi et comment produire sur place pour ne plus dépendre de l’étranger ? Comment innover et quelles nouvelles expériences clients tenter pour s’adapter aux crises ? Des questions difficiles qu’ils se posent, dans des moments difficiles et dont les réponses viendront certainement avec le temps. 

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