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Beauté et estime de soi des petites filles noires et métissées : 5 choses à savoir sur les poupées Urbidolls

Elle est franco-sénégalaise et vit dans la région parisienne. Il y a deux ans, elle lance une marque de poupées noires et métissées pour occuper un marché quasi-inexistant en France où la demande est forte. Après les livres jeunesse pour les enfants noirs et métissés, Rokhaya Diop, l’entrepreneure derrière les poupées Urbidolls, rejoint ce mouvement de créateurs en France qui estiment que les enfants de la minorité ont besoin de lire et jouer avec des personnages qui leur ressemblent. Voici 5 Choses que vous devez savoir sur ses poupées Urbidolls.

 

1. La signification de Urbidolls

Amoureuse de l’Egypte, de son histoire et de tout ce qui s’y réferre, Rokhaya Diop a puisé dans les ressources de ce pays pour trouver le nom de sa création. “Urbi” en égyptien signifie “princesse”. Pour Rokhaya, le choix du nom “Urbidolls est un clin d’oeil à toutes les princesses africaines”.

 

2. La naissance de la création du projet Urbidolls

Tout est parti de la demande de sa nièce Binta. Celle-ci voulait une poupée Reine des neige pour son anniversaire”. “Une poupée de plus”, s’est dit Rokhaya dans sa tête. Entre temps, la jeune dame tombe sur une vidéo sur Facebook où on demandait à des petites filles de désigner entre une poupée noire et une poupée blanche, quelle était la plus belle ? Elles ont toutes répondu : la blanche. Quelle était la plus gentille, la réponse fut identique : la blanche. Cette vidéo l’interpella et Rokhaya décide ainsi d’acheter une poupée noire à sa nièce Binta.

 

Elle fouilla les magasins de jouets en France et ne trouva pas la poupée noire qu’elle cherchait. Scrute sur Amazon et en trouve mais à des prix très élevés. Rokhaya Diop décide ainsi de créer Urbidolls, des poupées noires et métissées, aux cheveux crépus ou frisés et habillées en wax ou dentelle. Des poupées qui ressemblent à Binta, sa nièce.

 

 

Binta-Urbidolls-Setalmaa
Binta – Urbidolls

 

3. Des dates clées et des retours significatifs

L’idée du projet est née en 2013. Nouvelle maman à l’époque, Rokhaya décide de mettre le projet en Standby.

 

En 2016, Urbidolls voit le jour. En mars de la même année, Rokhaya reçoit ses premières poupées noires et métissées. En mai, elle les commercialise sur Facebook et Instagram. Le 3 décembre 2016, la jeune entrepreneure était en rupture de stock. Ce fut une fierté pour elle mais aussi pour ces nombreuses mères africaines, maghrébines et antillaises qui lui ont fait des retours : “Enfin, des poupées qui ressemblent à nos filles”. Rokhaya Diop mesura à ce moment qu’il y avait une forte demande mais l’offre était encore inexistante en France. Elle fonce.

 

Neyla-Urbidolls-Setalmaa
Neyla-Urbidolls

 

4. Non, les poupées Urbidolls ne sont pas des poupées communautaires

Les poupées Urbidolls sont destinées à toutes les petites filles. “Mes clientes sont aussi des mamans blanches, amoureuses des poupées Neyla qu’elles achètent pour leurs petites filles”, indique Rokhaya. Urbidolls n’est pas un projet communautaire, il répond certes à un besoin qu’a une certaine minorité en France mais il est destiné à tous, précise-t-elle.

 

5. L’importance pour les petites filles noires de s’identifier

La créatrice de Urbidolls croit profondément qu’il est important pour une petite fille noire et métissée de jouer avec une poupée qui lui ressemble. Ceci est nécessaire car elle permet à cette dernière de :

  • s’identifier à quelqu’un qui lui ressemble, à qui elle peut confier ses secrets, car oui, elles passent beaucoup de temps avec leur poupée, leur meilleure amie.
  • se projeter
  • d’avoir confiance en soi

Dans une France où le racisme est encore assez présent, Rokhaya Diop estime que c’est important pour les petites filles noires et métissées de s’identifier mais aussi d’être représentées. Cela commence par des poupées. C’est aussi simple mais aussi important que cela.

 

 

Les poupées Urbidolss sont disponibles sur le site afrikrea dans la boutique “URBI” et Rokhaya Diop prévoit une arrivée prochaine des poupées sur les marchés sénégalais, camerounais, ivoiriens et béninois où elle reçoit de plus en plus de demandes.

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