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Santé mentale et vie capillaire : peut-on déprimer à cause de ses cheveux ?

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Nous savions déjà que les habitudes quotidiennes, l’alimentation ou encore le stress pouvaient affecter la santé de nos cheveux. Cependant, ce que la majorité des personnes ignore, c’est le fait qu’il existe aussi un lien entre santé mentale et vie capillaire. Autrement dit, notre bien-être peut être influencé par l’état de nos cheveux ou/et les rapports que nous avons avec eux. Dans notre article, nous aborderons le sujet de la connexion émotionnelle entre une personne et ses cheveux. Nous parlerons également de plusieurs autres sujets afin de vous démontrer le lien entre santé mentale et cheveux.

Cheveux et santé mentale : l’interdépendance

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En quoi les cheveux ou leur état peuvent-ils affecter la santé mentale? Les raisons sont multiples. Dans les milieux afro, les femmes portent de façon tacite un fardeau et une pression liée à leurs cheveux. En effet, pour bon nombre d’entre nous, se montrer sous son meilleur jour signifie que tout est mis en place, de la tête aux pieds. Voici les facteurs 

Ils ne sont pas tressés de la “bonne manière” ou pas du tout 

 

Beaucoup de femmes sont accros au fait d’avoir les cheveux en permanence tressés. D’autres ne se voient pas coiffées de certaines manières. Pour elles, les cheveux doivent revêtir une apparence sans laquelle un manque de confiance peut s’installer. Tressés, lâchés, locksés, teints ou non, défrisés ou pas…Ces moments où l’on ne se fait pas coiffer ou l’on a pas la “bonne coiffure” peuvent générer une pression inutile pour beaucoup de femmes.

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La pression du lisse/crépu

En Afrique et dans les milieux noirs, beaucoup de femmes ont opté pour le lissage de leurs cheveux. Le moyen le plus prisé malgré toutes les controverses autour, c’est le défrisage. Puisqu’il existe une norme autour du cheveu lisse, certaines femmes sont prêtes à encourir tous types de risques pour créer et garder l’effet lisse. Beaucoup d’entre elles portent des perruques lisses pour atteindre cet objectif. Parallèlement, porter ses cheveux crépus est aussi source de pression. 

 

La pression de l’entretien sur la santé mentale et les cheveux

L’entretien des cheveux texturés peut être perçu comme une tâche ardue en raison de leur nature unique. Ils nécessitent une hydratation régulière et des soins adaptés pour maintenir leur santé et leur beauté. Une routine de soins hydratants est essentielle, incluant des produits précis pour éviter de les assécher davantage. Le démêlage, qui doit être fait avec précaution pour minimiser la casse, est une autre étape cruciale de l’entretien. De plus, il faut aussi une compréhension approfondie des besoins spécifiques des cheveux afro peut aider à réduire la pression ressentie lors de leur entretien et à célébrer leur texture naturelle.

 

Le travail

Selon une enquête de Dove et de LinkedIn, aux Etats-Unis, 66 pour cent de femmes noires changent de coiffure avant un entretien. Il est rapporté que les cheveux texturés sont souvent perçus comme moins professionnels, ce qui peut conduire à des discriminations et des micro-agressions sur le lieu de travail. Une étude récente a révélé que les femmes aux cheveux texturés sont deux fois plus susceptibles de subir des micro-agressions que celles aux cheveux lissés. Selon l’étude The 2023 CROWN Workplace Research, plus de 20 % des femmes noires âgées de 25 à 34 ans ont été renvoyées de leur travail à cause de leurs cheveux. Face à cette réalité, la France a adopté  une proposition de loi visant à sanctionner la discrimination capillaire. Les mêmes pressions sont visibles en Afrique ou le cheveu naturel et les coiffures sans rajouts sont souvent considérées comme inadéquats en milieu professionnel.

 

Les réseaux sociaux

La pression sociale pour se conformer à des normes de beauté spécifiques peut être intense, et les cheveux afro ne font pas exception. Les réseaux sociaux exacerbent les perceptions en mettant en avant des standards de beauté inatteignables, ce qui affecte la confiance en soi et l’identité des individus qu’ils aient les cheveux afro ou non. Cependant, il existe également une communauté en ligne florissante qui célèbre la beauté naturelle des cheveux crépus et encourage l’acceptation de soi. Des influenceurs et des plateformes dédiés offrent des conseils pour l’entretien des cheveux crépus et promeuvent une image positive de cette texture capillaire unique. Malgré les défis, cette ère numérique offre aussi des opportunités sans précédent pour l’éducation, le soutien et la valorisation de la diversité des cheveux.

Les autres facteurs

Lorsque la couronne d’une femme n’est pas représentative de ce qu’elle a toujours été, c’est le signe que sa santé mentale et émotionnelle a pris des coups. Ou au moins, le signe d’un bouleversement dans son quotidien.

Il est 15h30 lorsque dimanche dernier, @thespicyafrogirl partage une vidéo de ses twists. La jeune créatrice de contenus, étudiante en médecine et d’origine béninoise est une farouche adepte de la nappy gang. Avec son compte Instagram, elle partage son aventure afro. Tuto DIY, partage de coiffure afro, vlog soins. C’est une parfaite créatrice de contenus et sa ligne éditoriale, ce sont ses cheveux. Son témoignage est simple. “Avant, je faisais un soin toutes les semaines. Mais, aujourd’hui, je prépare ma thèse. Je n’ai plus le temps d’en faire autant. Bien que ce soit compliqué, jamais je ne me défriserais les cheveux. Je préfère encore en faire des locks ou opter pour un silk press régulier.” Pour la créatrice de contenus, ce n’est pas toujours simple. Mais, elle reste campée sur ses décisions. Pas de défrisage ! 

 « Après le décès de ma mère, emportée par un cancer, j’ai remarqué que je subissais un stress énorme et que cette période de transition était vraiment préjudiciable à ma santé mentale ». Ce témoignage anonyme nous prouve encore que les cheveux sont un indicateur de l’état émotionnel d’une personne. Le lien entre cheveux et santé mentale n’est pas un mythe.

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Par ailleurs, les cheveux sont comme une extension de l’identité et de l’expression personnelle. La façon dont nous choisissons de nous coiffer peut en dire long sur notre personnalité. Qu’il s’agisse d’une coupe de cheveux audacieuse ou d’une coloration, nos choix capillaires peuvent refléter notre personnalité, nos valeurs et même nos origines culturelles.

Les changements capillaires, tels que la perte ou l’amincissement des cheveux, peuvent avoir un impact important sur l’estime de soi et la santé mentale. La perte de cheveux, en particulier, peut être un défi émotionnel pour les hommes comme pour les femmes. Elle peut entraîner des sentiments de gêne, de honte, voire de dépression. Pour de nombreuses personnes, les cheveux sont étroitement liés à leur sentiment de féminité ou de masculinité. Perdre cela peut être dévastateur. 

Santé mentale et cheveux : nos conseils pour mieux gérer la pression

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Demander de l’aide

Il est essentiel de reconnaître que prendre soin de ses cheveux est une charge mentale. Mieux gérer la pression peut commencer par une recherche afin de démystifier toutes pensées limitantes et établir une routine qui ne soit pas accablante. Ni physiquement, ni psychologiquement. Peu importe le choix que vous faites pour vos cheveux. L’essentiel est de bien le comprendre et de préserver votre intégrité. Pour ça, n’ayez pas honte de demander de l’aide.

Rejoindre des communautés en ligne, échanger avec des personnes qui comprennent les défis spécifiques liés à l’entretien des cheveux afro. Ou encore, s’abonner à des créateurs de contenus cheveux. Enfin, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de la santé mentale. Se rappeler que l’objectif est de trouver un équilibre qui permette de se sentir bien avec ses cheveux et avec soi-même.

 

S’entourer de personnes empathiques

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Il est également important de se connecter avec des personnes qui comprennent les défis spécifiques liés à l’entretien des cheveux afro. En effet, ces dernières peuvent vous offrir un soutien émotionnel et pratique. Beaucoup de personnes ne comprennent pas le lien entre santé capillaire et bien-être émotionnel. Dans ce cas, évitez de vous entourer de personnes qui vous font culpabiliser. Fuyez celles qui disent que vous en faites trop, invalidant ainsi vos besoins.

Participez à des ateliers, des forums en ligne, ou des groupes de discussion. Cela peut vous aider à vous connecter à des personnes plus conscientes des défis auxquels vous faites face. Autrement dit, il est bénéfique de fixer des limites saines pour protéger son bien-être émotionnel. Enfin, cultiver sa propre empathie envers soi-même et envers les autres peut contribuer à créer un environnement bienveillant et compréhensif.

 

Pratiquer des rituels bien-être pour un équilibre entre santé mentale et cheveux

Transformer votre routine d’entretien des cheveux afro en un rituel de bien-être peut être une expérience enrichissante et relaxante. Si en prendre soin est source de pression, peut-être faut-il déconstruire l’entier processus afin de mieux vivre ces moments. Pour commencer, il est essentiel de choisir des produits qui conviennent à la texture spécifique de vos cheveux, qu’ils soient fins, épais, défrisés ou naturels.

Ensuite, il n’y a pas de procédé préétabli. Prenez votre temps, insistez sur les actions qui vous relaxent, faites-vous masser le cuir chevelu, rendez-vous directement dans un salon spécialisé …Les options sont diverses. Optez pour celles qui vous conviennent le mieux. Notre anonyme a laissé ce conseil pour toutes les femmes dans le besoin : « J’ai commencé à faire des défis de prière dans l’application Bible, et le Pilates m’a aidée à me concentrer sur ma santé physique tout en nourrissant mes cheveux dans mon cuir chevelu pour qu’ils retrouvent leur santé d’origine ». 

 

Alors que nous poursuivons la conversation sur la dépression capillaire et la santé mentale, nous devons rester empathiques. Il faut également fournir des ressources qui renseignent le plus de personnes sur le sujet. En effet, notre esprit est lié à chaque partie de notre corps, et lorsque ce dernier traverse une épreuve qui le secoue au plus profond de lui-même, le corps s’aligne sur l’ampleur des dégâts subis. C’est à nous de nous ressaisir et de prendre les mesures pour préserver notre être intérieur.

 

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