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4 pratiques adoptées en Côte d’Ivoire pour un secteur de la beauté compétitif

Après quelques années passées à la tête d’Adeba Nature, j’ai réalisé que dans un endroit où l’information est rare et où l’information de qualité vaut son pesant d’or, je me trouve dans une position d’observatrice privilégiée et je peux réellement aider à combler cette lacune. Notre défi de construire une industrie biocosmétique se réalise dans le contexte d’une industrie existante dynamique basée sur les sous-produits de la pétrochimie et qu’il faut comprendre. Il est donc important d’être conscient des tendances et pratiques qui façonnent ce monde de la beauté. Voici quatre pratiques adoptées en Côte d’Ivoire (probablement applicables au reste de l’Afrique de l’Ouest) pour un secteur de la beauté plus compétitif.

1) Le naturel est à la mode

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Dans ce cas particulier, les « petits » devancent les « grands ». Le paysage de l’industrie cosmétique est parsemé de petites marques qui vendent des produits naturels avec différents degrés de fiabilité, du bas de la pyramide jusqu’aux positions les plus élevées. Toutefois, certaines des plus grandes entreprises industrielles du secteur, qui réalisent des millions de dollars de chiffre d’affaires, ont récemment lancé ou sont sur le point de lancer des lignes de produits «naturels». Par exemple, Ghandour a  débuté «Feel» et Kaera Cosmetics « Héritage » sans oublier Tilla. Ces gammes mettent l’accent sur l’utilisation d’ingrédients naturels. Pour eux, il s’agit d’une évolution notable vers une partie du marché encore considérée comme une « niche » dans un pays où les produits de dépigmentation représentent encore la majorité des ventes. Les petites marques ont-elles réellement découvert une opportunité qui mérite d’être explorée et développée ? Il semble bien que oui.

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2) La dermocosmétique a le vent en poupe

Récemment, plusieurs grands noms de la beauté ont lancé des lignes respectant les codes “ dermocosmétiques ” (emballages blancs, étiquettes propres, affirmations dermocosmétiques). Ces lignes visent à répondre au besoin des clients de pouvoir faire confiance en leurs produits et être convaincus qu’ils les aideront à résoudre des problèmes de peau spécifiques. De nouvelles marques proposent aussi des produits uniquement pour les besoins des enfants et d’autres des déodorants naturels. On voit un vrai focus sur l’efficacité des produits prouvée par la science. 

3) Le professionnalisme

Les petits acteurs reconnaissent de plus en plus la nécessité de se professionnaliser. Chez Adeba Nature, nous avons développé la capacité de créer et de fabriquer des lignes de produits sous marque de distributeur et nous recevons des demandes de la part d’acteurs de l’industrie qui cherchent à externaliser la formulation et la production. Il existe également une tendance similaire au Sénégal avec par exemple, le laboratoire « Arbre de Vie ». Il s’agit d’un développement important dans l’industrie, car il permet d’atteindre un niveau de professionnalisme plus élevé, ce qui tire tous les acteurs vers le haut. De plus, des organismes étatiques tels que l’AIRP (Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique) en Côte d’Ivoire sont entrés dans la danse et lancent des campagnes de recensement et d’enregistrement de tous les acteurs du secteur afin d’officialiser les normes. Un grand pas en avant. 

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4) La mondialisation

Les clients du monde entier ont besoin et veulent des produits fabriqués en Afrique de l’Ouest. Au cours des derniers mois, Adeba Nature a reçu des demandes et a expédié des produits en Belgique, au Canada, à Dubaï, aux États-Unis et au Sénégal. Des marques ghanéennes comme Kaeme et Skin Gourmet ont des adeptes internationaux fidèles. Plus intéressant encore, des entrepreneurs du Kenya, des États-Unis, d’Afrique du Sud et d’ailleurs entrent en contact avec leurs homologues d’Afrique de l’Ouest pour discuter de partenariats potentiels : je pense notamment à la plateforme Adjoaa.com, fondée en Australie, ou encore à Cultural beauty, fondée par une directrice de Pattern Beauty. Ils recherchent l’authenticité, l’innovation et l’originalité. 

Dans un environnement commercial chaotique, une marque locale d’Afrique de l’Ouest peut développer un avantage concurrentiel significatif en organisant une chaîne d’approvisionnement durable pour de nouveaux ingrédients par exemple. C’est une opportunité unique à saisir. Le beurre de karité a conquis le monde, c’est maintenant aux marques locales d’Afrique de l’Ouest d’exporter le prochain ingrédient star de l’industrie cosmétique. Voilà les pratiques adoptées en Côte d’Ivoire pour un secteur de la beauté compétitif.

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